Le mot « biosphère » signifie « sphère de vie », et représente toutes les parties vivantes de la planète Terre. Le mot « réserve » signifie qu’il s’agit d’une zone importante du monde qui a été reconnue pour ses qualités spéciales. L’UNESCO utilise un mot qui peut être traduit et qui peut être compris dans différents pays. L’utilisation de ce terme ne signifie pas que ces endroits sont soustraits à l’utilisation humaine et au développement - l’activité humaine et la santé des gens et des communautés font partie du programme des réserves de la biosphère. Ensemble, les mots « réserve de la biosphère » soulignent une zone spéciale de la biosphère où les gens font la démonstration de meilleures approches de la conservation et de l’utilisation durable des ressources.
Le lac Saint-Pierre est l'un des principal territoire composant les basses terres du Saint-Laurent. 90% du territoire est demeuré sauvage. Grâce à la richesse de sa zone humide, le territoire sert de halte aux oiseaux migrateurs.
On a d'ailleurs pu y observer 288 espèces d'oiseaux résidents et migrateurs. Comme la région est traversée par l'une des voie navigable intérieure les plus empruntées au monde, la voie maritime du Saint-Laurent, située près d'un parc industriel achalandé, les principaux partenaires économiques ont été dans l'obligation de rendre écologiques leurs méthodes avec l'adoption du plan d'action du Saint-Laurent.
La migration des oies et la plaine inondable
Chaque année, le lac Saint-Pierre devient le théâtre d’une florissante explosion de vie. La crue printanière des eaux envahit des dizaines de milliers d’hectares de terres riveraines. Ce vaste territoire, que l’on nomme la plaine d’inondation, représente un écosystème unique où se succèdent frayères à poissons, milieux humides et flore luxuriante aux fins des saisons. Par conséquent, la plaine d’inondation est d’une diversité biologique exceptionnelle. C’est un milieu à protéger et à découvrir avec nos guides biologistes et passionnés de la faune et de la flore.
Cette inondation est l’élément déclencheur pour la venue de milliers d’oies des neiges. Dirigez-vous dans la municipalité de Baie-du-Febvre et vous y retrouverez différentes aires d'observation le long de la Route 132. Vous y trouverez également sur la Route Janelle, une passerelle de bois vous permettant une observation optimale. Nul besoin de chaussures à toute épreuve, simplement des vêtements confortables et chauds, puis un appareil photo et des jumelles.
Pourquoi Baie-du-Febvre ?
Chaque année, de mars à fin avril, Baie-du-Febvre accueille près de 500 000 oies blanches en migration vers leur lieu de nidification.
Le long périple migratoire (environ 5 000 km.) nécessite une considérable somme d'énergie sous forme de graisse. Les denticules de son bec lui permettent de couper dans le sol les racines de rhizomes des plantes dont il se nourrit. Les résidus des récoltes de maïs, laissés dans les champs l'automne précédent, sont des sources privilégiées d'énergie.
La plaine inondée, à la fonte des neiges, constitue un environnement sécuritaire. L'oie peut se placer à l'abri de ses prédateurs terrestres naturels tels le coyote et le renard roux.
Bref, l'Oie Blanche trouve à Baie-du-Febvre, chaque printemps, des aires de repos et de la nourriture pour plusieurs jours avant de continuer sa longue migration qui l'amènera, au début de juin, dans son aire de nidification. De la qualité de son séjour à Baie-du-Febvre dépend, en bonne partie, le succès de la nidification.